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Quebec, 400 ans d'histoire - EOI francés B2

Quebec, 400 ans d'histoire
Une trentaine de voiliers, partis de La Rochelle le 8 mai dernier, ont fait leur entrée dans le port de Québec en fin d’après-midi mercredi, à l’occasion de la Saint-Jean, fête nationale de cette province canadienne francophone. La grande traversée commémorait à sa manière les 400 ans de ce premier établissement francophone au Canada à travers un voyage effectué par Samuel de Champlain, le fondateur de Québec en 1608. Petit coup de projecteur sur quatre siècles d’histoire.
Les premières tentatives françaises de s’implanter à Québec au bord du Saint-Laurent remontent à 1541 avec Jacques Cartier. Cet explorateur passe l’hiver dans la région et ramène à la Cour de France des échantillons d’une pierre qu’il pense précieuse. Las, il s’agit de quartz, et une nouvelle expression surgit parmi les courtisans, « faux comme un diamant du Canada ». Plus de soixante ans s’écoulent avant que Pierre Duga des Monts, un homme d’affaires, finance l’expédition de Champlain dans le pays du Saint-Laurent. Ce militaire de carrière choisit Québec pour ses qualités de forteresse naturelle puisqu’une falaise protège d’éventuelles invasions, et il y construit sa première habitation, à la fois résidence, fort, magasin pour les marchandises de traite. Le premier hiver est rude, quinze Français sur 28 décèdent de maladie.
La colonie démarre doucement, car la métropole suit de très loin le destin de cette terre française située à des mois de voyage en voilier. L’ennemi anglais en profite et s’empare de la localité en 1629. Il faut trois ans de négociations à la couronne française pour que Québec retombe dans son giron à la faveur du traité de Saint-Germain en Laye. Malgré cette entente, certains songent à abandonner la Nouvelle-France. L’arrivée au pouvoir de Louis XIV, qui nourrit de grandes ambitions pour ses colonies, change la donne. Il nomme Jean Talon intendant. Ce dernier développe et diversifie l’agriculture pour que les habitants puissent devenir autosuffisants, encourage la production de souliers et chapeaux et fonde même une brasserie afin de diminuer les importations de vin de la mère-patrie. Il corrige aussi le déséquilibre démographique car on manque cruellement de femmes en
Nouvelle-France. En dix ans, plus de 800 filles du Roy prennent donc le bateau pour fonder une famille. La moitié d’entre elles viennent d’un établissement public parisien qui recueille des filles indigentes.
La situation économique s’améliore avec le commerce de fourrures et des pêcheries, et les débuts de l’industrie forestière. Québec devient la capitale de la Nouvelle-France en 1663, et son séminaire forme tous les prêtres de la colonie.

 

Coup de théâtre en juin 1759

Les Britanniques, désireux de conquérir les colonies françaises américaines, passent à l’attaque avec 40 vaisseaux de guerres, et 9 000 soldats. Pendant plusieurs jours, ils bombardent la ville, la rasant en partie.
Québec résiste. Le 12 septembre, près de 5 000 soldats débarquent de leurs navires et arrivent en haut de la falaise. La bataille des plaines d’Abraham ne dure qu’une trentaine de minutes, scellant le sort de la Nouvelle-France. Trois jours après cette défaite, les Français capitulent. L’Amérique sera anglaise. Dès lors, Québec s’adapte à ses nouveaux maîtres. En 1791, elle devient capitale du Bas-Canada, et son port connaît une expansion spectaculaire grâce aux exportations de bois vers la Grande-Bretagne. L’industrie navale se développe aussi, et des dizaines de milliers d’immigrants anglais, écossais, irlandais viennent travailler à Québec.
L’arrivée des navires à coques d’acier sonne le glas de la construction navale vers 1870, tandis que sur le plan politique Québec perd son statut de capitale, avec le choix d’Ottawa comme siège du nouveau Canada uni. De nombreux fonctionnaires partent, suivis des milliers de soldats avec le départ de la garnison britannique en 1871.
L’industrie prend le relais cependant des emplois perdus, on fabrique à Québec des corsets, des chaussures, des produits de tabac. Le tourisme devient aussi une source intéressante de revenus. Les Américains d’abord, puis les Européens, adorent les rues étroites bâties à même le cap, les panoramas spectaculaires sur le fleuve et les fortifications. […]
par Pascale Guéricolas (source Internet)
RFI 25/06/2008

Dans les moteurs de l’avenir - EOI francés B2

Dans les moteurs de l’avenir

À l’avant-scène, une profusion d’informations contradictoires sur la fin du pétrole, le boom des énergies vertes et le bruit des éoliennes. Dans les coulisses, un ballet réglé d’intérêts: les forgerons de l’ordre mondial s’affairent. Spectacle à fronts renversés? Comprendre le grand jeu de l’énergie dont dépend l’avenir de l’humanité implique une démarche volontariste.
Trois traits caractérisent le paysage énergétique global. En premier lieu, les connaissances fiables dont nous aurions besoin pour peser sur les choix de demain sont confisquées au public: elles hibernent dans les coffres d’Etats et d’entreprises. Ensuite, les investissements nécessaires à la mise en oeuvre d’une nouvelle filière sont si lourds qu’ils engagent un pays sur plusieurs générations. Dès lors, les intérêts économiques priment, même lorsqu’ils fusionnent avec d’autres considérations d’allure plus présentable: aux questions géopolitiques, aux débats éthiques, aux controverses climatiques répondent presque toujours les profits des multinationales.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le «pic» pétrolier aurait été atteint en 2006. Mais il faut se méfier des effets d’annonce. Dans ce domaine, on ment et on bluffe pour influencer les marchés et justifier des investissements irrationnels. La perplexité est aussi de mise quand l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) affirme que les coûts de l’électricité solaire et éolienne rejoignent ceux du courant d’origine nucléaire ou fossile. Difficile d’oublier que les énergies dites «vertes» constituent le nouveau Graal des industriels. Les géants de l’économie mondiale tiennent désormais deux fers au feu: d’un côté, les «renouvelables» ; de l’autre, les hydrocarbures.
Contrairement au négoce des clarinettes, le commerce de l’énergie est condamné à tenir compte des enjeux stratégiques. Gazoducs et oléoducs doivent répondre à des critères de sécurité maximum pour irriguer les coeurs économiques. Au-delà du calcul classique de rentabilité, les sommes engagées intègrent une dimension politique et stratégique. Pour éviter les zones dangereuses et s’assurer le contrôle des routes, les grandes puissances se livrent des batailles épiques.
L’emprise des peuples sur leur avenir énergétique peut donc paraître bien limitée et la perspective d’une planète à dix milliards d’êtres humains obligera à rationaliser un secteur esclave des absurdités du marché. «En six heures, les déserts dans le monde reçoivent plus d’énergie que l’humanité entière n’en consomme en une année.» Cette citation orne le site Internet de la fondation Desertec, un projet intercontinental qui regroupe différents pays au sein d’un immense réseau de production d’énergie renouvelable spécialisée selon les milieux géographiques: panneaux solaires dans le désert, éoliennes sur les côtes, barrages dans les montagnes... Utopie éblouissante qui ne pourra nous faire oublier cette réalité: un tiers de l’humanité utilise encore exclusivement le bois et le charbon de bois pour se nourrir, se chauffer et travailler.

Texte adapté pour cette épreuve

Concilier travail et vie de famille reste compliqué - EOI francés B2

Concilier travail et vie de famille reste compliqué
Parce que la vie familiale relevait à leurs yeux de la sphère privée, les entreprises ont longtemps négligé les politiques de conciliation entre le travail et la famille. Mais depuis le début des années 2000, le vent a tourné: poussées par les instances européennes et les gouvernements français, elles sont aujourd'hui sommées, au nom de l'égalité hommes-femmes, d'inventer des politiques de soutien à la parentalité.
Mise en place, en 2004, du crédit d'impôt famille destiné à favoriser la création de crèches, lancement, en 2006, de chèques emploi-service pour financer les modes de garde: les pouvoirs publics demandent aux entreprises d'accompagner l'une des révolutions du XXe siècle, le travail féminin. De 1962 à 2005, le taux d'activité des femmes est passé de 42% à 82%: près de 60% des enfants de moins de 6 ans grandissent désormais au sein de couples "biactifs".
Pour mesurer les efforts des employeurs, l'Institut national des études démographiques (INED) a réalisé, en 2004-2005, une grande enquête sur les politiques de conciliation des entreprises. Près de 10.000 personnes de 20 à 49 ans et plus de 2500 entreprises de plus de vingt salariés ont été interrogées. Il s'agit, précise l'économiste Thomas Piketty dans sa préface, de "l'enquête la plus ambitieuse menée à ce jour sur l'articulation entre vie familiale et vie professionnelle".
Premier constat: malgré les efforts du secteur public et des grandes entreprises, les politiques de conciliation restent rares. Plus de la moitié des établissements (20% des salariés) n'offrent quasiment aucun soutien à la parentalité. "Les aides ne sont pas toujours bien ciblées et elles ne font que rarement l'objet d'une politique cohérente et délibérée".
Les entreprises font des gestes: beaucoup d'établissements ont ainsi mis en place des prestations financières à destination des familles, qu'il s'agisse de complément d'indemnisation aux congés maternité et paternité, de primes à la naissance ou d'aides aux frais de garde. Mais les services, notamment les crèches, restent rarissimes: en 2005, elles concernaient à peine 3% des établissements. Surtout, les entreprises rechignent à répondre à la principale revendication des salariés: l'introduction d'une certaine souplesse dans les horaires. "Lorsque des ajustements existent, ils concernent bien plus souvent des événements rares que l'organisation quotidienne du travail. Ainsi, des assouplissements d'horaires sont permis de façon ponctuelle le jour de la rentrée scolaire ou en cas d'enfant malade, mais il existe peu d'aménagements réguliers."
Deuxième constat: contrairement à ce que l'on dit souvent, l'entreprise est un lieu où les dissymétries hommes-femmes restent encore très marquées. Avant même de choisir un emploi, les femmes anticipent le fait qu'elles assumeront en moyenne 80% du noyau dur des tâches domestiques: elles accordent beaucoup plus d'importance que les hommes aux horaires, ce qui les cantonne souvent dans les emplois de "petits temps" (temps partiel).
Pour les chercheurs qui ont participé à ce travail, la conciliation travail-famille passe donc par une réflexion approfondie sur l'organisation du travail. Il faut, affirment-ils, rompre avec les cultures d'entreprises qui font de la présence un signe de motivation.
"Tant que les réunions importantes se tiendront à 19 heures, il est sans doute vain d'espérer une réelle égalité hommes-femmes dans les carrières professionnelles et les tâches domestiques".
Ils plaident aussi pour des politiques publiques ambitieuses - développement massif des modes de garde et création d'un congé parental plus court, mieux rémunéré et mieux partagé avec le père. Nicolas Sarkozy a promis une réforme du congé parental mais en matière d'offre de garde, les ambitions, en un an, ont été sérieusement revues à la baisse: après avoir annoncé la création de 350.000 places d'accueil pour les moins de 3 ans d'ici à 2012, le gouvernement évoque maintenant le chiffre de 200.000 places.
 Source : www.lemonde.fr
Texte adapté pour cette épreuve

Chaque femme est un roman - EOI francés B2

«Roman en liberté» et «livre foutraque1» de l'aveu même de son auteur, Chaque femme est un roman constitue le dernier volet d'une trilogie familiale entamée avec Le Zubial et poursuivie avec Le roman des Jardin. Après avoir dévoilé au grand jour les secrets d'une famille excentrique, Alexandre Jardin se concentre sur les «adorables perturbatrices» qui l'ont aidé à se construire et à penser autrement, «loin des glissières de sécurité». Jardin, pour qui les femmes sont des «tremplins vers le fabuleux», convoque un bouquet de créatures et de séducteurs. Voici notamment une blonde voisine qui fait l'amour «comme on sort de la route» alors qu'il essaye de réviser sagement pour son baccalauréat; une mère qui brûle sa bibliothèque; un ministre de la Ve République qui a fait le gigolo; ou cette Milou qui croit au pouvoir des mots. Le savoureux portrait de l'éditrice Françoise Verny vaut le détour. De l'Alexandre Jardin pur jus!
Je m'appelle Alexandre et je suis écrivain.
Longtemps je me suis cru l'héritier d'une famille givrée2, portée par l'écume du siècle et engagée dans des tournois sentimentaux qui me dépassaient - alors que je suis né de mes rencontres avec d'étourdissantes perturbatrices. Ce sont les femmes, en effet, qui m'ont appris à penser autrement, loin des glissières de sécurité. Les hommes, en revanche, ne sont pas mon genre. [...] L'improbable roman de mes apprentissages se confond avec celui de mes rapports avec des filles toquées de3 liberté. Toutes ont dynamité mes opinions ou fait craquer la tunique de mes réflexes trop sérieux.
Ma mère, la première, réprima mon inclination pour la tranquillité en faisant la guerre à mon fond d'idées stables. Saute toujours dans le vide, jamais dans ce plein, me répétait-elle souvent. Dans son esprit, cela signifiait torpiller l'idée même du repos. Chaque jour, je devais larguer les amarres, effondrer mes certitudes et, surtout, envisager l'inconcevable. Il ne fallait consentir à rien de fixe et à rien qui manquât de hauteur. Avide de tempéraments de son calibre, je me suis ensuite efforcé de dénicher des filles inclassables et souvent dénuées de ballast4 moral. Ces faux départs passionnels, à l'ouverture de ma vie, ne furent pas les moins formateurs. Le goût des femmes différentes, chez moi, a suppléé une fréquentation de l'université (où je n'ai fait qu'un saut tant je craignais d'y expier mon ignorance). Aujourd'hui encore, je continue à vivre des intérêts de ce pactole de liaisons et d'amitiés avec de robustes luronnes. C'est en faisant à leurs côtés l'expérience de l'inimaginable ou de l'impossible tenté que j'ai appris à apprendre et surtout à désapprendre.
- Des réservoirs sur les bateaux permettant de changer l’immersion ou l’équilibre.
Ce livre foutraque est le recueil de leurs préceptes, ou plutôt l'histoire électrique des interrogations qu'elles n'ont cessé d'allumer en moi. Parfois, il me semble que les femmes sont des tremplins vers le fabuleux. [...] Depuis mon plus jeune âge, je sais que chaque femme est un roman. Voici en quelque sorte mes études littéraires, blondes et brunes.
Ce volume, crucial à mes yeux, a failli ne pas voir le jour! [...] Pourquoi passe-t-on tant de temps à éluder ce qui nous est essentiel? Mi-avril 2007, je prends une décision difficile: je brûle l'ouvrage - fabriqué, chargé de brillances et finalement raté - sur lequel je m'échinais depuis plus d'un an. Quel soulagement! Façon sans doute de me sentir à nouveau fils de ma mère. [...] Je flambe donc ce manuscrit mort-né avec l'espoir que cette taille fera remonter en moi une sève franche. Au fond, j'ai moins été déçu par ce roman glacé que par l'homme déloyal que j'étais devenu en l'écrivant. Je m'y dérobais derrière des mots.
Illico, je préviens ma mère de mon autodafé. Fidèle à son logiciel d'aventurière brevetée, elle me rétorque:
- Bravo mon chéri! Je n'en attendais pas moins de toi. On devrait toujours flamber ses livres... Je recommande cette ascèse.
- Pourquoi?
- Pour ne pas vieillir avant l'heure. C'est pour cela que je n'ai jamais publié les miens...
- Tu as écrit des romans... toi aussi?
- Pour les brûler, cinq ou six. Tu vois, il arrive que nous soyons de la même famille... Curieuse lignée de brûleurs de livres...

Texte adapté. © Alexandre Jardin, Chaque femme est un roman.
(Encadré : © www.lire.fr) (696 mots)

Les telephones intelligents, trop envahissants? - EOI francés B2

Les telephones intelligents, trop envahissants?
L'usage excessif des iPhone et Blackberry, commence à inquiéter certaines entreprises qui n'hésitent pas à les faire interdire pendant les réunions pour que les salariés restent concentrés.
Les "téléphones intelligents", trop intelligents, seraient-ils devenus la bête noire des entreprises ? La salve est venue d'Alain Afflelou qui s'est lancé dans une diatribe pour dénoncer les BlackBerry, le 12 novembre dernier sur Europe 1. Il mettait en avant la question de la sécurité, pour les données confidentielles, ainsi que l'addiction engendrée selon lui par les BlackBerry. Décision a été prise de les remplacer par un ordinateur portable, alors que c'est lui-même qui les avait introduits au sein de sa société, il y a un an.
Sans aller aussi loin qu'Alain Afflelou, des entreprises ont déjà commencé à les interdire pendant les réunions, pour que leurs salariés restent concentrés. Si pour le moment aucune étude sérieuse n'a été faite sur les dangers de ces supers téléphones au travail, Bernard Salengro, médecin du travail et membre de la CFE-CGC, la Confédération française de l'encadrement, joint par TF1 News, reconnaît plusieurs remontées de témoignages de la Médecine du travail qui confirment une dépendance à ces appareils. Il met en avant le manque de dialogue et le stress. Stress engendré, entre autre, "par le manque de séparation entre vie privée et publique". Il ajoute :"Les employés sont soumis a une pression permanente, ils ne se déplacent plus pour parler à un collègue mais communiquent uniquement par portable mobile. Il n'y a aucune pause pour le cerveau qui n'a pas été construit pour ce rythme là".
Virginie Govaere, chercheuse à l'INRS, dans le département "Homme au travail", rechigne à parler d'addiction mais constate qu'il y a "une segmentation de l'activité : ces outils, ultra-performants, nous interrompent, demandent des décisions rapides sans le temps de la réflexion et à chaque interruption demandant un effort de reconcentration".
D'autres pays ont commencé à s'alarmer de ce phénomène. Le site BusinessMobile.fr rapporte que le phénomène d'addiction aux terminaux BlackBerry inquiète les autorités canadiennes. Selon Reuters, Richard Fadden, ministre adjoint de la Citoyenneté et de l'Immigration au Canada, a envoyé une consigne à ses employés pour appeler à un usage raisonnable du terminal. Dans sa lettre il recommande à ses équipes d'éteindre leur appareil entre 19h et 7h ainsi que le week-end et en période de congés.
D'après le journal britannique Independent on Sunday plus d'un tiers des utilisateurs de BlackBerry au Royaume-Uni, montrent des signes d'addiction presque semblable à des symptômes de l'alcoolisme. Aux Etats-Unis, certaines entreprises auraient déjà fait l'objet de plaintes de la part de leurs employés qui les accusent d'être directement responsables de leur divorce. Le Blackberry plus fort qu'une maîtresse ? 
Source: ©  TF1 News le 19 novembre 2009

Un "bonus malus" alimentaire controversé

République de la Malbouffe
Un rapport parlementaire sur la prévention de l'obésité envisage de moduler la fiscalité des aliments en fonction de leur qualité nutritionnelle, l'augmentant pour les produits trop gras, trop salés ou trop sucrés, et la baissant pour les fruits et légumes. Ce rapport doit être présenté ce mardi à la commission compétente de l'Assemblée par la députée UMP Valérie Boyer. En 25 propositions, elle veut faire de l'équilibre nutritionnel et de la lutte contre l'obésité une grande cause nationale pour 2009, avec comme priorité absolu les enfants, puisqu'un enfant obèse a 80% de chances de le rester toute sa vie.
Plus encore, le rapport propose d'appliquer le principe de taxation détaxation en fonction de la qualité nutritionnelle, afin d'orienter consommateurs et industriels vers des produits pas trop gras, salés ou sucrés. Il s’agirait, précise le texte, d’assujettir les produits de grignotage et de snacking au taux normal de TVA de 19 % au lieu du taux réduit de 5,5% actuellement applicable.
À l’inverse, on devrait engager une procédure au niveau européen pour pouvoir assujettir les produits non transformés, dont les fruits et les légumes, à un taux de TVA de 2% au lieu de 5,5% . " Est-il normal qu'un kilo de pommes soit taxé comme une pâte à tartiner ? ", s'interroge Valérie Boyer.
La proposition de taxer la " malbouffe " a suscité une levée de boucliers aussi bien au gouvernement que chez les industriels de l'alimentation. Dès cet été, le ministre du budget, Eric Woerth, estimait qu'il était hors de question d'augmenter la TVA sur des produits alimentaires, surtout dans un contexte de difficultés de pouvoir d'achat pour les Français.
Son collègue, Xavier Bertrand, a renchéri dimanche, estimant que cela entraînerait une hausse des prix, sans forcément pour autant changer les comportements. Il ne mentionne toutefois pas le "bonus" préconisé pour les aliments sains.
Le rapport suggère également d'actualiser les taxes sur l'alcool et les boissons sucrées. Côté publicité, il imagine de renchérir la taxe sur la publicité pour les produits avec ajout de sucre en la portant de 1,5 à 5%, et de supprimer l'exonération dont ils peuvent profiter. D'ailleurs le contenu en calories devrait figurer dans les publicités et sur les tickets de caisse des fast-foods. La publicité pour les produits de grignotage et les boissons sucrées devrait être limitée dans les programmes à forte audience d'enfants et d'adolescents. L'information nutritionnelle, souvent " cacophonique ", pourrait être "labellisée" afin d'être plus fiable.
Le rapport suggère d'aider à la distribution gratuite de fruits et légumes de saison dans les écoles et les entreprises et d'étudier l'extension de l'utilisation des chèques restaurant pour l'achat de fruits et légumes. Il demande encore d'interdire les acides gras trans, utilisés par l'industrie pour éviter le rancissement des produits, d'augmenter le nombre d'heures de sport à l'école et de créer des salles de sport en entreprise.
© www.lexpress.fr – Texte adapté pour cette épreuve

L'intégriste des intégristes

Il a mis les milieux catholiques en émoi et indigné le reste du monde ; il a obligé le pape à assurer les juifs de sa "solidarité totale". Il vient de se voir démis de ses fonctions à la tête du séminaire intégriste de la Reja en Argentine, qu'il dirigeait depuis quelques années. Mais dans la tempête, Richard Williamson fait mine de rien et, le 7 février, date de la dernière chronique parue sur son blog, il disserte, en mélomane, de la beauté de la troisième symphonie de Beethoven.
En assurant au cours d'un entretien télévisé que "pas un juif n'avait péri dans les chambres à gaz", cet évêque britannique de 68 ans, membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, le courant schismatique de Mgr Lefebvre, a acquis en quelques heures une notoriété mondiale. Sa bombe négationniste, lancée au moment même où le pape annonçait la levée de l'excommunication qui le frappait, ainsi que trois de ses confrères, depuis vingt ans, a installé le personnage dans son rôle de "type incontrôlable".
"C'est un fanatique qui passe son temps à dire des conneries", veut croire un prêtre français, bon connaisseur du milieu intégriste. Ancien professeur de littérature et de philosophie, Mgr Williamson est surtout connu pour être, parmi les héritiers de Mgr Lefebvre, l'un des tenants de la ligne la plus dure à l'égard du Vatican. "Il est, sur les sujets touchant à l'Eglise et à son évolution depuis le concile Vatican II, d'une intransigeance totale", témoigne une personnalité engagée dans le dialogue entre les intégristes et les conciliaires, qui l'a rencontré à plusieurs reprises.
Il se raconte même que Mgr Lefebvre, percevant sous ce personnage coutumier des jugements à l'emporte-pièce de possibles complications, aurait hésité à l'ordonner évêque ; ce que dément la Fraternité Saint-Pie-X. "Il fut choisi pour ses dons en langues (la Fraternité ayant l'ambition d'essaimer à travers le monde) et sa fidélité à la pensée de notre fondateur", indique aujourd'hui un lefebvriste.
Ces "qualités" lui valurent en tout cas d'entrer dans l'histoire de l'Eglise catholique, le 30 juin 1988, devant quelque 6 000 fidèles et des dizaines de journalistes. Ce jour-là après des mois d'hésitations, Mgr Lefebvre ordonne évêques quatre prêtres de la Fraternité. Leur mission : ordonner à leur tour des
prêtres pour que la Fraternité ne s'éteigne pas avec son fondateur, alors âgé de 83 ans. Ce geste provoque l'excommunication immédiate des évêques, et crée le schisme que Benoît XVI s'efforce aujourd'hui de résorber.
Lors de son ordination, à 48 ans, Richard Williamson, converti sur le tard au catholicisme, est le plus âgé des quatre impétrants. Ce parcours ecclésiastique fulgurant ravit cet anglican londonien de bonne famille, compagnon de la première heure de Mgr Lefebvre. "Il m'a toujours dit qu'il était un converti de 68", assure un prêtre qui l'a côtoyé au séminaire d'Ecône (Suisse), le fief historique de la Fraternité. Horrifié par le virage "libéral" que prennent alors les sociétés occidentales, le professeur Williamson succombe au discours conservateur de Mgr Lefebvre, qui, dès la fin du concile de Vatican II, en 1965, s'est érigé en défenseur de la "tradition", recrutant dans les milieux les plus réactionnaires de l'Eglise. L'évêque britannique trouve à Ecône "un environnement favorable à une
véritable conversion", assure l'une des personnes qui l'y a rencontré. Le converti se complaît bientôt dans la dévotion à la Vierge ; il développe en outre un goût marqué pour "l'apocalypse".
Le doute persiste aussi sur sa volonté réelle de voir lever son excommunication, contrairement à Mgr Bernard Fellay le supérieur général de la Fraternité, qui y travaille depuis plusieurs années. "En provoquant le scandale avec ses propos sur les chambres à gaz, il empêche tout accord de réconciliation entre le courant intégriste et le Vatican", analyse l'abbé Guillaume de Tanoüarn, ancien lefebvriste, aujourd'hui membre de l'Institut du Bon Pasteur. Cette intransigeance expliquerait son "éloignement" en Argentine, qui n'abrite "pas le séminaire le plus prestigieux de la Fraternité", reconnaît l'un de ses membres.
Présenté comme un "homme de culture", "pianiste émérite", capable d'évoquer Shakespeare dans ses homélies, Mgr Williamson assure s'être intéressé au négationnisme dans les années 1980. "J'ai toujours cherché la vérité", se justifie sans vergogne le prélat anglais dans le Spiegel du 9 février 2009. Une "quête" qui l'amène à déclarer dès 1989 au Canada : "Les juifs ont inventé l'holocauste pour nous mettre à genoux, pour faire accepter leur nouvel Etat Israël. Tout cela, ce ne sont que des mensonges."
Après la répétition de ses prises de position qui, ces dernières semaines, ont scandalisé le monde, Mgr Williamson s'est déclaré prêt à "étudier" à nouveau la question. La Fraternité a officiellement récusé ses propos, tout en se montrant assez compréhensive. Sur son site, elle salue la "volonté (de Mgr Williamson) de s'informer objectivement en étudiant la thèse adverse de celle à laquelle il a adhéré jusqu'à présent", laissant entendre au passage qu'il y aurait bien, sur ce sujet, deux "thèses" en présence.
Pour l'heure, la Fraternité ne s'est donc pas résolue à se débarrasser de l'évêque.
Il est vrai qu'à la tête de ses propres troupes, "il pourrait faire des petits" en ordonnant de nouveaux prêtres et, ainsi, perpétuer le schisme. Parallèlement, sa présence complique un accord, déjà hypothétique, avec le Vatican. L'Eglise, elle, ne peut pas l'excommunier à nouveau : "Le pape n'excommunie pas sur des sujets historiques", note un évêque.
"Peut-être finira-t-il aumônier pour religieuses contemplatives ?", suggère mifigue mi-raisin un proche de la Fraternité. Ou devant la justice des hommes. En Allemagne, le parquet a ouvert une enquête ; en France et en Argentine, des plaintes ont été déposées pour "contestation de crimes contre l'humanité". Le "problème Williamson" est loin d'être résolu.
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