Dans les moteurs de l’avenir - EOI francés B2

Dans les moteurs de l’avenir

À l’avant-scène, une profusion d’informations contradictoires sur la fin du pétrole, le boom des énergies vertes et le bruit des éoliennes. Dans les coulisses, un ballet réglé d’intérêts: les forgerons de l’ordre mondial s’affairent. Spectacle à fronts renversés? Comprendre le grand jeu de l’énergie dont dépend l’avenir de l’humanité implique une démarche volontariste.
Trois traits caractérisent le paysage énergétique global. En premier lieu, les connaissances fiables dont nous aurions besoin pour peser sur les choix de demain sont confisquées au public: elles hibernent dans les coffres d’Etats et d’entreprises. Ensuite, les investissements nécessaires à la mise en oeuvre d’une nouvelle filière sont si lourds qu’ils engagent un pays sur plusieurs générations. Dès lors, les intérêts économiques priment, même lorsqu’ils fusionnent avec d’autres considérations d’allure plus présentable: aux questions géopolitiques, aux débats éthiques, aux controverses climatiques répondent presque toujours les profits des multinationales.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le «pic» pétrolier aurait été atteint en 2006. Mais il faut se méfier des effets d’annonce. Dans ce domaine, on ment et on bluffe pour influencer les marchés et justifier des investissements irrationnels. La perplexité est aussi de mise quand l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) affirme que les coûts de l’électricité solaire et éolienne rejoignent ceux du courant d’origine nucléaire ou fossile. Difficile d’oublier que les énergies dites «vertes» constituent le nouveau Graal des industriels. Les géants de l’économie mondiale tiennent désormais deux fers au feu: d’un côté, les «renouvelables» ; de l’autre, les hydrocarbures.
Contrairement au négoce des clarinettes, le commerce de l’énergie est condamné à tenir compte des enjeux stratégiques. Gazoducs et oléoducs doivent répondre à des critères de sécurité maximum pour irriguer les coeurs économiques. Au-delà du calcul classique de rentabilité, les sommes engagées intègrent une dimension politique et stratégique. Pour éviter les zones dangereuses et s’assurer le contrôle des routes, les grandes puissances se livrent des batailles épiques.
L’emprise des peuples sur leur avenir énergétique peut donc paraître bien limitée et la perspective d’une planète à dix milliards d’êtres humains obligera à rationaliser un secteur esclave des absurdités du marché. «En six heures, les déserts dans le monde reçoivent plus d’énergie que l’humanité entière n’en consomme en une année.» Cette citation orne le site Internet de la fondation Desertec, un projet intercontinental qui regroupe différents pays au sein d’un immense réseau de production d’énergie renouvelable spécialisée selon les milieux géographiques: panneaux solaires dans le désert, éoliennes sur les côtes, barrages dans les montagnes... Utopie éblouissante qui ne pourra nous faire oublier cette réalité: un tiers de l’humanité utilise encore exclusivement le bois et le charbon de bois pour se nourrir, se chauffer et travailler.

Texte adapté pour cette épreuve


COMPRÉHENSION ÉCRITE


Dans la presse en ligne, vous trouvez cet article consacré à l’avenir des énergies. 
Lisez le texte et les 5 énoncés.Indiquez si les énoncés sont vrais (V) ou faux (F) comme dans l´exemple 0. Vos réponses doivent se baser uniquement sur l’information contenue dans le texte.

0. La situation énergétique est comparée à un spectacle.  VRAI
1. La population ne dispose pas de toutes les données pour décider.
2. Les intérêts des grandes multinationales se camouflent souvent derrière d’autres arguments.
3. Selon l’AIE et l’OCDE, les énergies renouvelables sont moins chères que les énergies fossiles.
4. Les investissements visent uniquement à obtenir des bénéfices.
5. Desertec propose de tirer profit du potentiel énergétique propre à chaque site.



CORRIGÉ

1. VRAI
2. VRAI
3. FAUX
4. FAUX
5. VRAI

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