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Ces cerveaux européens qui émigrent en France . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

lemonde.fr 26.12. 2014 (texte adapté)
Bénévolat: Tendre la main ne coûte rien . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

Ce sont surtout les étudiants et les retraités qui s'engagent le plus. Quand on choisit de devenir bénévole, c'est souvent pour défendre une cause qui nous touche. Par exemple aider des personnes handicapées, accueillir des enfants pour les vacances, protéger les animaux... Pour être bénévole, il suffit d'avoir du temps, et de l'énergie. Il faut normalement avoir 16 ans, mais on peut toujours aller donner un coup de main avec ses parents. D'ailleurs, la loi autorise même les enfants de 16 ans à créer une association.
S'engager comme bénévole, c'est un excellent moyen de découvrir la vie en société, de prendre des responsabilités. C'est une chose qui est très appréciée par les patrons quand on mentionne une telle expérience sur son CV.
Mais bien sûr, c'est une aide indispensable pour les associations, qui ont toujours besoin d'aide. Alors si devenir bénévole vous intéresse, pourquoi ne pas en parler à vos parents et chercher ensemble quel type de cause vous aimeriez aider ?
Journal des enfants 12.09.2012.
Nous collaborons à la disparition du français . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

L’Express 21.10. 2014 (texte adapté)
Apprendre une langue étrangère c'est bon pour le cerveau . PAU 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía
Qui aurait cru qu'apprendre les langues était bon pour la santé ? Pourtant, le phénomène est étudié depuis plusieurs années au Canada. En étudiant un groupe de 184 patients atteints de la maladie d'Alzheimer dans une clinique de Toronto entre 2002 et 2005, le docteur Ellen Bialystok avait mis en évidence que ceux qui avaient parlé deux langues durant toute leur vie pouvaient retarder l'apparition de la maladie de quatre années par rapport à ceux qui ne parlaient qu'une seule langue. Un effet constaté même après avoir pris en considération la possible influence des différences culturelles, de l'immigration, de l'éducation, de la profession et même du genre... Les effets ainsi constatés du bilinguisme sont les plus forts en matière d'intelligence générale et de capacités à la lecture. De plus, l'étude suggère un effet positif de ce bilinguisme en fin de vie, y compris chez ceux qui ont acquis leur seconde langue à l'âge adulte : dans le groupe test, en effet, 195 ont appris une seconde langue avant l'âge de 18 ans, mais 65 l'ont apprise plus tard car des millions de personnes dans le monde acquièrent leur seconde langue tard dans la vie. Selon le Dr. Thomas Bak, l’étude montre que le bilinguisme, même acquis à l'âge adulte, peut bénéficier le cerveau prenant de l'âge. Reste à savoir si apprendre plus d'une langue supplémentaire aurait des effets encore plus bénéfiques, et si la pratique active de la seconde langue est également un facteur à prendre en compte... Mais dans tous les cas, apprendre une autre langue, c'est bon pour le cerveau !
L’Obs 04.06.2014 (texte adapté)
Qu'est-ce que le droit à la liberté d'expression? . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

Au niveau individuel, la liberté d’expression est essentielle au développement, à la dignité et à l’épanouissement de chaque individu. Les individus parviennent à comprendre leur environnement et le monde en échangeant librement des idées et des informations entre eux. La liberté d’expression renforce leur capacité à planifier leur vie et à exercer une activité professionnelle. Les individus se sentent plus en sécurité et respectés par l’État s’ils sont capables d’exprimer ce qu’ils pensent.
Au niveau national, la liberté d’expression est essentielle à la bonne gouvernance et, de ce fait, au progrès économique et social. La liberté d’expression et la liberté d’information contribuent à améliorer la qualité de la gouvernance de diverses manières : en garantissant que des personnes honnêtes et compétentes administrent l’État […], en favorisant la bonne gouvernance en permettant aux citoyens d’exposer leurs préoccupations devant les autorités […], en favorisant la mise en oeuvre d’autres droits humains […].
Pour toutes ces raisons, la liberté d’expression et la liberté d’information sont reconnues par la communauté internationale comme des droits humains primordiaux.
Articles 19 DUDH et PIDCP
Opération: Tous au restaurant - PAU francés 2016
>Exámenes selectividad francés Madrid resueltos

Il y a des dates clés qu ́il ne faut pas oublier: le premier jour des soldes, la Saint-Valentin pour certains, le début de la saison de la chasse pour d ́autres, mais aussi depuis cinq ans, l ́ouverture, à dix heures précises, des réservations en ligne de l’évènement gastronomique Tous au restaurant.
L ́opération lancée en 2010 par Alain Ducasse**, mobilise plus d ́un millier de restaurants, dont 80 étoilés, à travers toute la France, sur un principe simple: un repas acheté, un repas offert. Elle se déroule en septembre et la période n ́a pas été choisie au hasard. Traditionnellement, le mois de septembre est mauvais pour la restauration. Les vacances et les impôts passés ont laissé les finances en mauvais état. Une addition pour deux couverts au prix d ́un seul est effectivement l’occasion de faire que l ́exceptionnel devienne accessible.
Conçu sur le modèle de la «Restaurant week» de New York, lancée en 1992 et désormais organisée deux fois par an, Tous au restaurant rencontre un succès grandissant. La manifestation, faite à l ́origine pour soutenir les tables françaises, s ́exporte pour la première fois dans cinq métropoles européennes: Berlin, Genève, Milan, Bruxelles et Luxembourg.
D’après Alice Bosio, Lefigaro.fr,9 septembre 2014
Parler une autre langue: est-ce un don? - PAU francés 2016
>Exámenes selectividad francés Madrid resueltos

Au siècle dernier, certains linguistes ont tenté de mettre au point des tests d'aptitude pour vérifier l'existence d'un don. Mais, depuis les années 70, la grande majorité d'entre eux admet qu'aucune preuve ne va dans ce sens. Ni liée à un talent particulier ni en relation avec notre niveau d'intelligence, notre capacité à accéder à une autre langue ne dépend donc que de nous: de notre milieu culturel d'origine, de notre curiosité et de notre intérêt pour les autres et pour le monde, mais également de nos oreilles. C'est en tous cas ce qu'a démontré Alfred Tomatis, médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie, inventeur d'une méthode d'apprentissage souvent sollicitée par les acteurs et les chanteurs.
Selon lui, «la voix ne reproduit que ce que l'oreille écoute, ce qui signifie que si l'on parle mal une langue étrangère, c'est parce qu'on ne l'écoute pas correctement. »
Huit universités l'ont confirmé: rééduquer son oreille, c'est-à-dire l'accorder pour se mettre sur la même longueur d'onde que la langue à apprendre, permet de réduire de moitié le temps d'apprentissage.
D ́après Stéphanie Torre, Marie France, 19 janvier 2014
Le dimanche, pause nécessaire à la cellule familiale . PAU francés 2015
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lemonde.fr 23.12.2014 (texte adapté)
Le stylo n'a pas dit son dernier mot . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

lemonde.fr 13.11.2014 (texte adapté)
Une alternative au plastique . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

Les algues sont bien présentes dans l’alimentation moderne, mais elles sont également au coeur d’autres recherches. Outre les cosmétiques et les biocarburants aux algues, on étudie toutes leurs propriétés. Passionné par le potentiel de l’algue, un ingénieur breton, Rémy Lucas, imagine des solutions pour proposer une alternative plus écologique et naturelle aux plastiques. C’est ainsi que la société française, basée à Saint-Malo, en Bretagne du Nord, a développé Algoblend, un plastique dérivé des algues. La matière ainsi créée se présente en granules et peut être colorée. Les feuilles peuvent également être utilisées pour fabriquer de nombreux objets y compris pour des emballages alimentaires (barquettes par exemple). Les usages sont multiples: montures de lunettes, étuis, supports, cagettes de légumes, emballages, etc. Pour réduire la pollution des plastiques dans la mer, le « plastique » ainsi créé est 100% issu de déchets industriels d’algues brunes. La matière est compostable et biodégradable : une fois l’objet inutile, l’algue peut donc fertiliser la terre. Parmi les usages, on peut ainsi créer des objets destinés à la plage, comme les pelles et seaux pour les enfants.
www.consoglobe.com 14.07.2014
Malala Yousafzai . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

JDE 10.10.2014 (texte adapté)
Les jeunes lisent mais pas des livres . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía
Les jeunes lisent moins de livres et, surtout, lisent moins pour le plaisir. La lecture n’est plus considérée comme la porte d’accès privilégiée au savoir et n’est plus synonyme de plaisir. Ce désamour pour les livres vient du glissement de notre société de ce qu’on appelait les humanités vers le technico-commercial. Or la lecture, en tant que loisir, n’est plus vraiment obligatoire pour devenir ingénieur. Les séquences de lecture des jeunes sont plus courtes, souvent liées à leurs échanges écrits sur internet, et donc sont très liées à la sociabilité. Aujourd’hui, la façon dont les jeunes construisent leur approche culturelle ne va pas naturellement vers la lecture. Pourtant certains jeunes se tournent vers la lecture comme pour stopper le flux d’information qui leur parvient. En réalité, on n’a jamais tant lu : des textes, des publicités, etc. En fait, ils lisent toujours, mais moins de titres littéraires. L’école a son rôle à jouer dans ces évolutions. Au collège, les élèves se trimballent des livres sur le dos toute la journée. Le poids physique devient aussi un poids psychique, avec le temps. La lecture devient une contrainte, c’est l’effet pervers de la scolarisation de la lecture. De plus, les réseaux sociaux et la sociabilité sont si importants pour les adolescents pour se construire qu’il leur est difficile de s’en extraire et de construire des espaces de solitude pour lire. Le smartphone est devenu le premier terminal culturel des jeunes. Un adolescent rencontré lors d’une enquête a dit : « S’il y avait la guerre, je l’apprendrais sur Facebook ».
Le Monde 24.09.2014 (texte adapté)
Whatsapp: Pourquoi la France n'est pas fanatique de la messagerie gratuite . PAU francés 2015
Exámenes selectividad francés resueltos Andalucía

Le HuffPost 20.02.2014 (texte adapté)
Ebola: Le virus passe les frontières - PAU francés 2015

Quelles mesures sont prises pour éviter que le virus ne se propage? Des contrôles renforcés dans les aéroports et les ports. Les passagers qui embarquent depuis les pays d'Afrique touchés sont contrôlés: leur température est relevée avant qu'ils ne montent dans l'avion ou le bateau. Les Aéroports de Paris ont réservé un espace pour isoler les passagers présentant les signes d'Ebola à leur arrivée. Les contrôles des passagers en provenance des pays à risque sont renforcés. On a prévu aussi d’envoyer des aides supplémentaires en Afrique de l'Ouest. Les États-Unis ont prévu d'envoyer 3000 militaires sur place pour construire des centres de soins et former le personnel.
JDE 09.10.2014 (texte adapté)
Ma vie de prof en ZEP - PAU 2015
>Exámenes selectividad francés Cataluña resueltos

Benoît Bassereau enseigne à George-Sand depuis dix ans : « C’était une volonté de ma part ». D’où un engagement à plein temps : en plus d’être professeur principal des élèves de la section sport-études, il organise le cross annuel et le tournoi de foot. « Je donne beaucoup, parce que ce sont eux qui en ont le plus besoin », dit-il brièvement, avec un mélange de bienveillance et d’autorité.
« Est-ce qu’on a été efficace ? » La demande angoisse Benoît Santa-Cruz depuis quelque temps. « Quand le boulanger goûte son pain, il sait s’il est bon. Nous, on ne sait pas », précise ce professeur de français, 29 ans, à George-Sand depuis 2011. Il comptait y rester un an. Il est encore là. « Il y a un côté sacerdoce. On est en mission, ici », assure-t-il. « En ZEP,* c’est là qu’on apprend tout. » Benoît Santa-Cruz est présent dès 7 h 45. Il prépare sa salle, dépose les documents sur les tables pour « éviter les temps morts » : « Mon métier est un sport qui nécessite un entraînement. Pour que le savoir passe, il faut une autorité ferme sur le groupe. Si je ne prends pas l’ascendant sur eux, je n’arrive pas à faire mon cours. Mais ils demandent aussi beaucoup d’affects et de contact ». Face aux adolescents, Benoît Santa-Cruz joue un personnage, qui séduit. Il fait un show. Il parcourt à grands pas la salle, lance des « OK, c’est parti ! », claque des doigts. « On a des élèves qui ne s’intéressent pas au savoir qu’on leur propose », précise-t-il. « Le claquement des doigts, c’est pour instaurer un rituel, leur signifier qu’il faut travailler. »
« C’est un sport de combat », précise Jules Aimé, 29 ans, qui enseigne l’histoire et la géographie dans la salle d’à côté depuis 2012. Comme pour illustrer sa difficulté à transmettre son savoir, il dit : « On est face à des élèves qui sont dans un monde qu’ils ne comprennent pas ou qu’ils ne veulent pas comprendre. Ils n’ont aucun contrôle sur eux-mêmes ». En début d’année, Jules Aimé ne leur demande pas le métier de leurs parents, ce qui est inutile et stigmatisant. Certains ne le savent pas, les autres sont au chômage. « Ce qui est dur », ajoute-t-il, « c’est le désert culturel de nos gamins.* Ils ne lisent pas. Chez certains, il n’y a que la télé. Pas de livre ». Pendant le cours, lui n’utilise que l’ordinateur qui projette la leçon sur le mur : « Écrire au tableau et leur tourner le dos, en ZEP,* ce n’est pas possible », justifie-t-il. « Leur attention se relâche immédiatement. Avec le numérique, ils sont plus réactifs. » Le prof déambule dans la classe avec son clavier, le tend à l’un ou l’autre, pour qu’ils s’en servent eux-mêmes : « Ils n’ont pas forcément accès à ces outils chez eux. Ça les valorise. Ma vie de prof en ZEP,* c’est une vocation et beaucoup d’implication ».
D’après Marianne (12-18 décembre 2014)
Alerte aux « big mothers » - PAU 2015
>Exámenes selectividad francés Cataluña resueltos
De leurs ordinateurs, de leurs tablettes ou de leurs portables, les parents 2.0 peuvent surveiller les moindres déplacements de leurs enfants. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire. Il leur suffit d’avoir doté leur précieuse progéniture de GPS portatifs. Ces dispositifs géolocalisent l’enfant et envoient, par exemple, une alerte lorsque l’écolier pénètre dans l’établissement scolaire. « Au travail, j’ai l’emploi du temps de ma fille aînée », raconte Laëtitia, 33 ans. « Quand elle doit être à la maison, je regarde vite fait si elle y est. Si elle doit rentrer à 18 heures et qu’elle est en retard, je consulte mon portable et, si elle est juste au coin de la rue, je ne panique pas. » C’est ainsi qu’Allison, 12 ans, ne parcourt jamais sans son GPS les 300 mètres qui séparent sa classe de La Poste, où son papa lui donne rendez-vous après l’école.
Aline, 30 ans, a opté pour une caméra infrarouge afin de superviser le sommeil de Céleste, 3 ans. « Quand je travaille, parfois j’ouvre une fenêtre avec l’image transmise par la caméra sur mon fond d’écran », explique la jeune maman. « Je l’utiliserai jusqu’à ses 6-7 ans, après je lui laisserai son intimité. » Ces cordons ombilicaux high-tech laissent pourtant les pédopsychiatres* stupéfaits. « Cette hyperattention empêche l’enfant de grandir », estime le psychanalyste Michael Stora. « Les périodes d’absence du parent permettent au bébé de s’autonomiser en développant sa pensée. Si, à cause de ces objets, sa maman vient trop vite quand il pleure, elle ne lui laisse pas le temps de vivre l’expérience du manque et, ainsi, de s’individualiser. »
Pour les parents inquiets, ces appareils les inciteraient au contraire à donner plus de liberté à leur enfant. « S’ils n’avaient pas le GPS, je ne les laisserais pas rentrer à la maison à pied à midi, ils iraient à la cantine », explique Grégory, papa de Jules et Rose, 9 et 8 ans. Les géniteurs n’ont qu’une peur : la mauvaise rencontre. Pour la psychanalyste Claudia Fliess, « il faut que l’enfant apprenne qu’il est capable de se défendre par lui-même ». De son côté, Michael Stora précise : « Ces objets provoquent un paradoxe. Les parents disent à leur enfant : “ Je te fais confiance, mais parce que je te surveille ” ». Et ils créent de nouvelles angoisses. « Une fois j’ai appelé ma femme car mon fils de 5 ans n’était pas à l’école », reconnaît Max. « En fait, il était au sport. »
Le risque est grand de se perdre dans cette dynamique. Agnès, malgré les meilleures intentions du monde, l’a expérimenté. Déconcertée par la soudaine hostilité de son adolescente de 17 ans, elle a cédé à la tentation il y a quelques mois. « Elle était devenue insupportable. Un jour, je lui ai pris son téléphone. J’ai tout lu et je suis tombée des nues.* » Marie prend des drogues. Cette nuit-là, avec son mari, Agnès décide d’installer une application espionne sur le portable de Marie, qu’elle emmène par ailleurs chez un psychiatre. Dès le réveil, à la moindre minute libre, la maman inquiète se connecte pour voir si la demoiselle reste clean.* Des heures à dévorer des SMS. « Partout, j’allumais mon portable pour ne pas perdre le fil. Je lisais, je pleurais. Je suis rentrée dans sa tête. J’étais presque devenue elle. » C’est sa soeur qui va lui imposer d’arrêter. Agnès a fini par supprimer l’application. En deux secondes, elle était libérée. Et le cordon ombilical, enfin coupé. « Jamais, même sur mon lit de mort, je ne lui dirai que je l’ai espionnée. »
D’après Le Nouvel Observateur (9 octobre 2014)
Stage de survie dans les beaux quartiers - PAU francés 2015
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« La distance sociale se mesure difficilement, mais elle s’éprouve…* », résume Nicolas Jounin, professeur à l’Université de Paris-VIII, qui raconte cette expérience dans son livre Voyage de classes : entraîner ses étudiants — en grande majorité des jeunes filles de la banlieue, de familles immigrées, ouvrières, « rarement blanches » — à s’initier à l’observation sociologique des quartiers les plus riches de la capitale.
« En sociologie, ce sont des jeunes de la bourgeoisie qui étudient les milieux défavorisés, j’ai voulu renverser les rôles… » Nicolas Jounin a donc emmené ses étudiants en exploration dans ces zones du 8e arrondissement de Paris peu fréquentées. « J’ai voulu créer un dépaysement* pour mes étudiants, mais surtout leur apprendre à mener leur propre enquête. »
Avant chaque déplacement hebdomadaire sur le terrain, Nicolas Jounin leur a donné à lire des livres et des fiches. Après, les étudiants ont dû construire une méthodologie pour décrire de façon précise ce milieu qui leur était étranger. Ils ont choisi des enquêtes par questionnaires, des entretiens avec des habitants, avec des commerçants du quartier, ou même auprès des passants.
Ainsi, Laetitia a conduit un entretien avec un ancien responsable d’un grand groupe industriel dans son imposant hôtel particulier, près du parc Monceau. Parfois aimable et éloquent, parfois offensé, celui-ci, oubliant qu’il a accepté de se soumettre à une enquête universitaire, lui a reproché la « sottise » de ses questions, son ignorance du monde des affaires, sa façon de s’asseoir, etc. « J’ai tenu bon* parce que je voulais produire un travail intéressant, mais il n’a pas cessé de nous humilier. » Mais, pour Laetitia comme pour bien d’autres participants à ce cours, le plus frappant a surtout été l’ignorance des conditions de vie des autres manifestée par les habitants du 8e. « Au fond, le plus incroyable pour nous, c’était de voir que, pour lui, tout ça, cette vie de château, c’était juste banal. » Décidément, un autre monde.
D’après Le Nouvel Observateur (9 octobre 2014)
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