La course aux logements - PAU 2005

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Augmentation de prix de l’immobilierÀ peine croyable. Françoise vit à l’hôtel. À 53 ans. Elle a pourtant un bon travail comme secrétaire de direction dans un grand cabinet d’avocats! Tous les soirs, elle se retrouve dans un hôtel près de la place de la République à Paris, à 37 euros la nuit et 3 euros la douche. Au chômage à Toulouse, elle avait trouvé ce job à Paris, ravie de revenir dans la capitale, sa ville d’origine. Mais voilà. Elle n’a pas de copains avec des hauts revenus, alors pas de location possible. Françoise, dans sa petite chambre sans télé («ce n’est pas grave, j’aime lire», dit-elle), attend une colocation* avec des Mexicains amis d’amis. Pour trois mois. Après? «On verra».
87% d’augmentation de prix de l’immobilier en six ans, et 30% en dix ans, pour les loyers. Qui peut suivre? Dans certaines zones de Paris, les prix des appartements à la vente ont doublé en quatre ans. À Toulouse, Marseille, Lyon, ils ont augmenté jusqu’à 25% en un an. Mais la fracture immobilière ne touche pas que les grandes villes: elle est perceptible sur le littoral atlantique ou au bord de la Méditerranée, où les touristes et les propriétaires de résidence secondaire font monter les prix. «Le prix du terrain a triplé en trois ans, explique Francis Puig, adjoint au maire de Sorède, un village des Pyrénées-Orientales. Les jeunes ne peuvent plus s’installer. Ça nous inquiète».
Officiellement, d’après l’Insee*, 90% des Français sont contents de leur habitat. Mais les choses ne sont pas si simples. C’est quand il s’agit de changer de logement ou d’en trouver un que les problèmes commencent. Acheter? Un privilège. Louer? De plus en plus difficile, au moins dans les grandes villes où les loyers augmentent plus vite que les salaires. Selon un récent sondage, 34% des locataires trouvaient leur loyer insupportable. Obtenir une location dans les grandes villes est devenu presque aussi difficile que de trouver un travail. Alors on cherche des appartements plus petits. «Tous mes copains vivent dans moins de 20 mètres carrés», dit Hugo, 28 ans, coiffeur dans un salon très haut de gamme à Paris. Avec ses 2100 euros par mois il a décidé de rester avec son copain dans son 38 mètres carrés.
Au total, selon un autre sondage, 14 % des Français, soit 5,4 millions de personnes, connaissaient, en novembre 2003, des difficultés de logement. Et cela ne s’est pas arrangé depuis. La crise est maintenant nationale. Elle a de multiples facettes et résulte de nombreux facteurs: montée de la précarité, retard et coût croissant de la construction, offre non adaptée à la nouvelle demande (célibataires, divorcés, familles monoparentales), hausse des prix des terrains. Mais combien de temps faudra-t-il pour en mesurer les effets? On comprend que, selon ce même sondage, 2 Français sur 3 se disent inquiets face à l’évolution du logement.
D’après Le Nouvel Observateur, 18-24 novembre 2004
* (être en) colocation: louer un logement, une propriété avec d’autres personnes.
* Insee: Institut national de la statistique et des études économiques.

RESPUESTAS

COMPRÉHENSION ÉCRITE

Dans les questions ci-dessous, choisissez la réponse qui convient (une seule réponse est correcte).

1. Est-ce que la situation professionnelle de Françoise a changé depuis qu’elle est à Paris ?
a) Non, pas beaucoup, elle a changé d’entreprise, mais pas de métier.
b) Non, elle occupe un poste équivalent à celui d’avant et dans la même entreprise.
c) Oui, avant elle n’avait pas de travail et maintenant elle en a un.
d) Le texte ne permet pas de le dire.
2. Est-ce que Françoise regrette de ne pas avoir de télé dans sa chambre ?
a) Oui, elle ne sait pas quoi faire le soir.
b) Elle pense que c’est un peu dommage, mais elle y est habituée.
c) Non, pas du tout, elle va regarder la télé chez une amie.
d) Non, pas du tout, elle lit.
3. Qu’est-ce que Françoise pense faire après les trois mois de colocation avec les Mexicains ?
a) Elle va essayer de louer un petit appartement toute seule.
b) Elle va rentrer à l’hôtel.
c) Elle va revenir à Toulouse.
d) Elle ne sait pas.
4. Est-ce que les prix de vente des appartements ont augmenté dans la même proportion à Paris et dans d’autres villes comme Toulouse, Marseille ou Lyon ?
a) Oui, plus ou moins.
b) Non, ils ont augmenté beaucoup plus dans la capitale.
c) Non, ils ont augmenté beaucoup plus à Toulouse, Marseille ou Lyon qu’à Paris.
d) Le texte ne mentionne que les prix des logements à Paris.
5. Pourquoi la demande de logements a-t-elle augmenté au bord de la mer ?
a) Parce que des jeunes s’y sont installés très récemment.
b) Parce qu’on y achète des logements pour y passer ses vacances.
c) Parce que les logements dans les grandes villes sont devenus trop chers.
d) Parce que presque tous les logements sont à louer.
6. Est-ce que l’achat de logements est une option aussi courante que la location en France ?
a) Oui, on achète autant qu’on loue.
b) Non, on achète beaucoup plus qu’on ne loue.
c) Non, on loue beaucoup plus qu’on n’achète.
d) Le texte ne permet pas de le dire.
7. Quelle est une des conséquences de l’augmentation du prix des logements mentionnées dans le texte ?
a) On quitte les grandes villes pour s’installer à la campagne.
b) On doit s’installer dans des quartiers défavorisés.
c) On habite des appartements de plus en plus petits.
d) On ne change pas de logement.
8. Quelles nouvelles « situations sociales » n’ont pas été prévues par le marché immobilier ?
a) Les familles nombreuses.
b) Les couples qui n’ont pas d’enfants.
c) Les gens qui ne vivent pas en couple.
d) Les retraités.

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