Ces Parisiens qui ont choisi de vivre à une heure de la capitale . PAU 2000

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Ces Parisiens qui ont choisi de vivre à une heure de la capitaleC’est une espèce qui se multiplie à Chartres, Vendôme ou Amiens: pour mieux vivre à Paris, ils ont décidé de ne plus y dormir. A une station de TGV*, ils ont trouvé la nature, des vieilles pierres et de l’espace.
La SNCF* fait parfois des miracles: en se modernisant, elle a mis Paris à la campagne. Cinquante minutes pour traverser Paris en métro de la porte de Saint-Cloud à la porte de Montreuil: c’est huit de plus qu’il n’en faut pour aller à Chartres en train. Avec la multiplication des lignes de TGV, Paris n’a jamais été aussi proche des villes résidentielles qui bordent l’Île-de-France*.  Le Mans, Tours, Rouen, Orléans, Chartres, Vendôme ou encore Amiens ne sont plus qu’à une heure de la capitale. Du coup, ils sont de plus en plus nombreux à venir travailler chaque jour à Paris en évitant d’y résider.
Avantage décisif: l’espace. Le loyer d’un grand deux pièces à Paris équivaut à un 100 mètres carrés en plein centre de Rouen ou de Tours (4700 F). Rêve de Parisien, la maison avec jardin devient une réalité, d’autant plus avantageuse que la famille est nombreuse. Catherine et Dominique Forgue en ont fait le calcul simple, il y a dix ans, lorsque la venue de trois enfants a rendu trop petit leur appartement à Paris. C’était le signal de l’exil.
C’est donc à Vendôme, quelques mois avant la mise en service du TGV, que les Forgue ont trouvé leur «château» : une maison de 300 mètres carrés, avec une dizaine de chambres et un grand jardin. Le couple l’a achetée pour 8000 francs par mois. De là, Dominique, monteur vidéo indépendant, va travailler à Paris tous les jours en 42 minutes. Comme lui, beaucoup de Parisiens sont séduits par l’idée d’aller s’établir dans les villes situées au-delà de la deuxièmecouronne, déjà trop urbanisée. Pollution, loyer élevé, circulation automobile saturée (en hausse de 2 % par an), sentiment d’insécurité croissant… Voilà ce qui pousse certains Parisiens à s’exiler à 100, 150 et même 200 kilomètres.
L’atmosphère des petites villes est chaleureuse, comme à Rouen et à Tours, animées par la présence de plusieurs milliers d’étudiants. La proximité de la nature et les possibilités de relaxation et de promenades y sont aussi pour beaucoup. «Lorsque je sors de chez moi, je suis à la campagne à 5 minutes en voiture et à 10 minutes à pied », explique Jean-Luc Houeto, habitant de Tours et interne à l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Mais vivre entre Paris et la province a un prix, à commencer par celui du transport. L’abonnement mensuel de la SNCF coûte tout de même de 2000 à 4000 francs. Sans compter le prix du parking et les frais d’entretien d’une voiture, indispensable en province pour pallier le manque de transports en commun. Autre inconvénient de taille: le temps de transport. Soumises à la fréquence des trains et aux horaires des derniers départs de Paris, les journées de travail s’allongent. Autant de sorties en moins et autant d’occasions en moins de voir ses amis.
D’après Le Nouvel Observateur, du 28-10-1999 au 3-11-1999
* TGV : Train à grande vitesse.
* SNCF : Société nationale des chemins de fer français.
* Île-de-France : région parisienne.

RESPUESTAS

COMPRÉHENSION ÉCRITE

Lisez le texte. Répondez aux questions ci-dessous. Puis, recopiez les énoncés ou parties d’énoncés sur lesquels se fondent vos répliques.
6. Pourquoi ceux qui habitent loin de Paris rentrent-ils chez eux plus tard le soir ?

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