Daniel Cohen, pilote à Air France - PAU francés 2001

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Paris, Mexico, Berlin, Tokyo, Paris. « J’en avais assez, explique Daniel Cohen, 40 ans, commandant de bord à Air France. Au bout de cinq ans de long-courrier*, j’étais très fatigué. Je n’avais pas une vie normale». Liée en grande partie aux changements d’horaires, la fatigue est une véritable catastrophe pour les pilotes. «Plus de la moitié des gens qui volent de nuit prennent des somnifères le jour», pour récupérer. Longtemps, Daniel a refusé d’en prendre, par principe. Et puis il s’est laissé convaincre par son médecin. «C’était un confort. Aujourd’hui, je n’en ai plus besoin». Daniel fait à présent des vols court* et moyen-courriers*. Son amplitude de travail est de 180 heures par mois en moyenne pour 75 heures de vol. Le temps de travail réel intègre, outre les heures de vol proprement dites, d’autres tâches, comme la préparation des vols et la gestion du personnel navigant pendant les escales. A Air France, la rémunération mensuelle des commandants de bord varie entre 40 000 francs et 80 000 francs, pour 32 à 34 heures de travail hebdomadaires.

Les trois quarts de sa rémunération sont calculés sur une base horaire, le dernier quart dépendant de son ancienneté, de sa qualification ainsi que de la puissance de l’avion. Les heures supplémentaires commencent à partir de 75 heures de vol effectif – et sont payées 50 % de plus. Temps d’absence et temps d’escale sont pris en compte. Daniel, qui depuis un an travaille aussi provisoirement à l’Aéropostale, y consacre 30 % de son activité. Comme il s’agit de vols de nuit, il est rémunéré 15 % de plus par heure. Le métier a ses inconvénients. A Air France, trois fois par mois il doit effectuer des réserves de 24 heures destinées à prévoir la relève d’un pilote qui est tombé malade.

Maître de lui, il explique avec méthode les avantages et les inconvénients de son métier. La flexibilité? «La compagnie peut m’avertir d’un changement d’horaire pour le lendemain». Les changements d’horaires posent des problèmes dans sa vie familiale. «Il n’y a aucune régularité. Par exemple je ne peux pas inscrire Benjamin aux bébés nageurs ni l’accompagner tous les samedis matin, je travaille quatre fois sur dix». Daniel est absent cinq jours par semaine. A 25 ans, c’est un mode de vie séduisant, à 40 c’est une autre histoire. Sa femme, exhôtesse de l’air, le confirme: «On n’imagine pas à quel point c’est bon de se réveiller tous les jours dans son lit».

Les avantages alors? «Les changements d’horaires, c’est surtout pratique pour faire les courses. On y va quand il n’y a personne. Et puis on a un salaire élevé – 54 000 francs par mois – sans supporter les horaires ni le stress d’un cadre* dans une entreprise privée». Cependant: «En dix ans, mes conditions de travail se sont dégradées. Les rotations sont aujourd’hui plus longues et pour le même salaire en francs courants, je travaille 25 à 30 % de plus».

Pilote à Air France depuis quatorze ans, il avait choisi de faire ce métier pour piloter une machine, pour voler. «Mais c’est comme toutes les professions: quand ça devient répétitif, et que l’on ne découvre plus rien, on finit par s’en fatiguer».

D’après Le Nouvel Observateur, du 23 au 29 septembre 1999

* Long-courrier : avion faisant des trajets de plus de 6 000 km.

* Court et moyen-courrier : avions faisant des trajets de moins de 2 500 km et de moins de 4 000 km, respectivement.

* Cadres : personnel appartenant à la catégorie supérieure d’une entreprise.

 

RESPUESTAS

COMPRÉHENSION ÉCRITE

Lisez le texte. Répondez aux questions ci-dessous. Puis, recopiez les énoncés ouparties d’énoncés sur lesquels se fondent vos répliques.

1. Est-ce que Daniel continue à prendre des pilules pour dormir ?

Non, il ne prend plus de pilules pour dormir. “Plus de la moitié des gens qui volent de nuit prennent des somnifères le jour”, pour récupérer. Longtemps, Daniel a refusé d’en prendre par principe. Et puis il s’est laissé convaincre par son médecin. “C’était un confort. Aujourd’hui, je n’en ai plus besoin”.

[No cal que l'alumne copiï tot el text, sinó només aquell fragment que demostri que ha entès tant la consigna com el propi text].

2. Est-ce que Daniel fait actuellement des voyages de plus de 6 000 km ?

Non, il ne fait plus de voyages de plus de 6 000 km. Daniel fait à présent des vols court et moyen-courriers.

3. Est-ce que les commandants de bord de la compagnie Air France travaillent tous le même nombre d’heures par semaine ?

Non, ils ne travaillent pas tous le même nombre d’heures : ils travaillent de 32 à 34 heures par semaine. A Air France, la rémunération mensuelle des commandants de bord varie entre 40 000 francs et 80 ooo francs, pour 32 à 34 heures de travail hebdomadaires.

4. Est-ce que Daniel peut toujours prévoir ses activités pour la semaine ?

Non, il ne peut pas toujours prévoir ses activités pour la semaine parce qu’on peut l’appeler pour un service pour le lendemain. La flexibilité? “La compagnie peut m’avertir d’un changement d’horaire pour le lendemain”.

5. A quel âge Daniel a-t-il commencé à travailler à Air France ?

Il a commencé à travailler à Air France à 26 ans. Paris, Mexico, Berlin, Tokyo, Paris. “J’en avais assez”, explique Daniel Cohen, 40 ans (...). Pilote à Air France depuis quatorze ans (...).

[Es pot entendre també pel context que la resposta sigui uns 25 anys més o menys].

6. Est-ce que Daniel considère que son travail est routinier ?

Oui, il pense que son travail est routinier. (...) c’est comme toutes les professions : quand ça devient répétitif et que l’on ne découvre plus rien, on finit par s’en fatiguer.

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