>Exámenes selectividad francés Cataluña resueltos
Les premiers pas à la fac de trois étudiantes en médiation culturelle. Un film subtil sur le passage de l’enfance à l’âge adulte. Elles ont 18 ans. Bac en poche, Meryl, Camille et Marianne se sont inscrites en fac pleines d’enthousiasme. Elles ont choisi la filière* «médiation culturelle», très demandée. Pour les trois étudiantes parisiennes, tout est nouveau: les cours en amphi*, l’anonymat face aux profs, les matières enseignées… Toutes ont de belles ambitions : «Je ne vois pas l’intérêt d’être là, de vivre, si ce n’est pas pour faire quelque chose d’extraordinaire, explique Marianne. Je veux sortir de cette banalité qui me fait horreur pour atteindre quelque chose d’un peu hors norme». Mais le trio demeure dans une indécision très enfantine: «Je ne peux pas savoir maintenant ce que je vais faire plus tard, déclare Camille. J’essaie d’éviter de penser à ça – surtout que j’entends parler tous les jours du chômage. Je préfère profiter de mes 18 ans». Pourtant la question de l’avenir professionnel ne cesse d’angoisser nos étudiantes. Un ami d’enfance de Marianne comprend leurs peurs: «De toute façon, elles n’auront pas d’emploi. Médiation culturelle… C’est bien intéressant vos études, mais j’aimerais savoir ce que vous allez faire plus tard». Marianne revendique, dans une société rentable, le plaisir de la connaissance pour la connaissance et le droit de faire dix ans d’études sans savoir où elle va.
Très vite, Meryl, elle, change son fusil d’épaule*. L’étude de la symbolique du végétal dans la mythologie ou la lecture de l’oeuvre de Dante, ça ne lui dit rien. Trop difficile, pas assez concret. «Le métier en lui-même, apporter de la culture aux gens, est magnifique, mais la formation ne me convient pas. J’arrête». Un prof d’anglais s’énerve: «Ce n’est pas une attitude d’enfant gâtée*, ça ? Ils se conduisent comme des consommateurs: ils prennent, ils jettent. Ils vont dans les cours uniquement quand ils savent qu’ils vont en tirer directement quelque chose».
Camille, quant à elle, ne sait pas quoi faire de la nouvelle liberté qui lui est offerte : «Il faut toujours choisir: aller à une exposition comme les profs nous le demandent ou réviser nos cours ou lire les oeuvres du programme ou jouer du violon, ma passion…»
Stéphan Moszkowicz, le réalisateur, a su montrer dans ce film le passage de l’enfance à l’âge adulte. Sous l’objectif de sa caméra, les jeunes filles grandissent sous le regard des parents inquiets. Elles oscillent entre une exigence d’autonomie et une demande pressante de soutien et de reconnaissance. Les enseignants du secondaire ne sont plus là pour jouer ce rôle ; ceux de la faculté attendent un peu plus de maturité de leurs étudiants. Restent les parents, dont elles cherchent à s’émanciper plus ou moins ouvertement. Ce beau documentaire montre la transfiguration de Camille, Marianne et Meryl.
Au-delà des expériences personnelles, ce film montre les défauts et les vertus du système universitaire français où chacun peut beaucoup apprendre à condition de savoir vraiment ce qu’il vient y chercher.
D’après Le Nouvel Observateur (4-10 octobre 2007)
* filière : enseignement spécifique en vue d’une orientation professionnelle précise
* amphi : apocope d’« amphithéâtre », grande salle de cours universitaire
* changer son fusil d’épaule : changer de projet, de parti, de métier, d’arguments
* enfant gâté : enfant capricieux, à qui on a trop satisfait ses moindres désirs
RESPUESTAS
COMPRÉHENSION ÉCRITE
Dans les questions ci-dessous, choisissez la réponse qui convient (UNE seule réponse est correcte).
1. Laquelle des trois jeunes filles du texte est la plus âgée ?
- Meryl.
- Camille.
- Marianne.
- Elles ont toutes le même âge.
2. Est-ce que les trois jeunes filles étaient motivées avant de commencer leurs études universitaires de médiation culturelle ?
- Oui, elles étaient très motivées.
- Camille et Marianne l’étaient, mais Meryl était très peu motivée.
- Elles étaient un peu motivées, mais pas beaucoup.
- Non, pas du tout, en réalité elles voulaient faire autre chose.
3. Quel était le principal objectif de Marianne quand elle a dû choisir les études universitaires qu’elle allait faire ?
- Avoir une formation qui lui garantirait un bon poste de travail.
- Se développer librement dans toutes ses possibilités.
- Faire plaisir à ses parents.
- Faire des études socialement prestigieuses.
4. Quelle est l’attitude de Camille concernant son avenir professionnel ?
- Elle n’y pense pas du tout.
- Elle est sûre qu’elle va avoir un très bon poste.
- Elle veut vivre intensément le présent, c’est tout.
- Elle pense qu’elle va devoir changer de spécialité pour pouvoir gagner sa vie.
5. Pourquoi Meryl a-t-elle décidé d’abandonner ses études ?
- Parce que les études l’ont déçue.
- Parce que la profession de médiatrice culturelle ne rapporte pas beaucoup d’argent.
- Parce que ses parents lui ont conseillé de changer de filière.
- Parce que la profession de médiatrice culturelle ne l’intéresse pas.
6. D’après le texte, quel est le reproche du professeur d’anglais aux étudiants qui ont la même attitude que Meryl ?
- Qu’ils ne travaillent pas suffisamment.
- Qu’ils ne revendiquent pas leurs droits.
- Qu’ils ne pensent qu’à faire la fête.
- Qu’ils ne pensent qu’à l’utilité immédiate de leurs études.
7. Quel est le hobby de Camille ?
- Les expositions.
- La lecture.
- La musique.
- La danse.
8. D’après le texte, quelle est la grande différence entre les professeurs de lycée et les profs universitaires ?
- Les professeurs d’université ne répondent pas aux demandes de soutien des étudiants.
- Les professeurs de lycée sont plus sévères avec les étudiants.
- Les professeurs de lycée sont beaucoup plus préoccupés par l’indiscipline.
- Les professeurs d’université sont plus compétents.
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