>Exámenes selectividad francés Cataluña resueltos
Le débat entre auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires est virulent… À l’origine, le lancement par plusieurs maisons d’édition de nouvelles collections qui veulent parler aux adolescents de leur vie, de leurs angoisses, des problèmes auxquels ils peuvent être confrontés: violence, sexualité… Et sans délicatesse de vocabulaire.
À propos de la littérature pour les jeunes, se pose toujours la question du rôle qu’elle doit jouer: doit-on, à la différence de la littérature tout public, lui demander d’être éducative?
«Je ne suis pas sûre que la littérature adolescente ait un rôle à jouer. Mais la question de ses limites se pose, explique Ariane Tapinos, directrice d’une librairie jeunesse à Bordeaux. Je fais la différence entre ce que peuvent lire les ados* (à peu près tout; d’ailleurs si on le leur interdit, ils le lisent quand même) et ce que peut être la littérature pour adolescents. Quand on adopte cette étiquette, il faut se demander jusqu’où on peut aller. Un livre doit aider à grandir. Pas l’inverse ».
Tibo Bérard, responsable de la collection de littérature pour adolescents « Exprim’», se défend de ces accusations. « Nous avons conçu “Exprim’” comme une écriture reliée aux cultures urbaines. Alors oui, il est question de violence, de sexe, mais il y a aussi la poésie. Je ne vois pas pourquoi on devrait faire une littérature pédagogique ou même thérapeutique pour les adolescents. Cette collection nous a valu des réactions hostiles inattendues. Mais des enseignants ont également constaté que nos livres sont lus par des réfractaires à la lecture : les gros mots*, la crudité des thèmes constituent pour certains jeunes une porte d’entrée dans la littérature .»
Cela est confirmé par Annie Rolland, psychologue clinicienne. «S’il existait une littérature ado édifiante, ils ne la liraient pas. Un adolescent a besoin de s’opposer.» La psychologue identifie un rôle implicite à la fiction adolescente : être un pont entre l’adolescent et le réel. «Le jeune a des angoisses qu’il ne peut pas verbaliser. L’utilité des personnages de fiction, c’est d’incarner ces angoisses.» Le nouveau courant littéraire constituerait donc le lieu où sont représentées les situations limites, imaginées ou vécues par l’adolescent. Loin de pervertir la jeunesse, ces romans l’aideraient au contraire à structurer sa personnalité. «De toute façon, tranche Annie Rolland, on n’a jamais vu un adolescent devenir violent à la suite d’une lecture. Vouloir le protéger du contenu de certains livres c’est en fait vouloir le contrôler.»
Les nouveaux courants de la littérature ado n’ont pas fini de scandaliser. Mais il n’est pas après tout illogique qu’un genre, à peine âgé d’une trentaine d’années, cherche encore sa place.
D’après Le Monde de l’Éducation (décembre 2008)
* ado : apocope d’adolescent
* gros mots : mots injurieux ou grossiers
RESPUESTAS
COMPRÉHENSION ÉCRITE
Dans les questions ci-dessous, choisissez la réponse qui convient (UNE seule réponse est correcte).1. Pourquoi, d’après le texte, la littérature de jeunesse a-t-elle soulevé un vif débat ?
- Parce que les jeunes lisent très peu.
- Parce qu’il y a très peu d’ouvrages destinés aux jeunes.
- Parce que certains pensent qu’elle doit être formatrice et d’autres non.
- Parce que les parents et les enseignants n’arrivent pas à motiver les jeunes pour qu’ils lisent.
- Non, ils ne peuvent pas tout lire.
- Oui, ils peuvent tout lire.
- Non, ils ne devraient lire que des livres recommandés par leurs professeurs.
- Elle ne se prononce pas à ce sujet.
- Elle doit être bon marché.
- Elle doit passer par le filtre des parents et des enseignants.
- Les auteurs ne doivent pas utiliser une langue trop littéraire.
- Elle doit aider les jeunes à devenir adultes.
- Non, certains professeurs l’ont bien accueillie.
- Oui, tout le monde a été contre.
- La collection n’a provoqué que de l’indifférence.
- Le texte ne permet pas de le dire.
- Qu’elle stimule le débat en classe.
- Que les adolescents perdent moins de temps avec Internet.
- Que certains jeunes ont pris l’habitude d’aller à la bibliothèque.
- Qu’elle a éveillé le goût pour lire chez certains jeunes.
- Parce que ce sont les parents qui doivent éduquer leurs enfants.
- Parce que les adolescents sont rebelles et ne la consommeraient pas.
- Parce que de toute façon les jeunes en général n’aiment pas lire.
- Parce que les adolescents préfèrent la littérature pour adultes.
- Non, pas du tout.
- Oui, s’il y a trop de violence.
- Oui, si elle encourage les jeunes à s’opposer à tout et à tout le monde.
- Elle ne se prononce pas à cet égard.
- Ariane Tapinos et Tibo Bérard.
- Ariane Tapinos et Annie Rolland.
- Tibo Bérard et Annie Rolland.
- Les trois pensent plus ou moins la même chose.
No hay comentarios:
Publicar un comentario