>Exámenes selectividad francés Cataluña resueltos
En 1987, Erasmus est né. Les anciens en parlent plutôt bien. Ils sont ravis. Ou plutôt rares sont ceux qui s’en plaignent. Erasmus organise depuis 20 ans le va-et-vient d’universitaires à travers l’Europe et c’est avec nostalgie que la plupart d’entre eux se remémorent le temps de L’auberge espagnole*.
Claire Brumagne est juriste. En 1990, elle est partie étudier pendant cinq mois à la Queen’s University de Belfast. D’Irlande du Nord, elle a ramené une meilleure connaissance de l’anglais. Elle s’est familiarisée avec le droit anglo-saxon. Elle a connu une autre culture. Surtout, elle a appris à se débrouiller*. La débrouille*: le mot se répète. Frédéric Dopagne en fait «le premier apport d’Erasmus, bien avant les aspects académiques». En 2000, il a passé quatre mois à Vienne. «Trop court pour vraiment posséder la langue. Mais assez pour se prendre en main*».
Clothilde raconte comment son expérience allemande lui a permis de connaître l’allemand, mais aussi d’aller vers les autres étudiants venus de toute l’Europe.
«Ça permet de voir la France d’un autre oeil quand on rentre. On apprend l’humilité. Oui, d’autres sociétés font mieux que nous dans certains domaines, écrit Jean-Christophe, un Français. Erasmus devrait être un droit. Tous ceux qui le souhaitent devraient effectuer un an de scolarité dans un autre pays.»
On n’en est pas là. Si la Commission européenne estime qu’il y aura 3 millions d’Erasmus d’ici à 2013 – soit près du double du nombre actuel –, les étudiants devront aussi continuer à faire maigre*. Les bourses d’études vont de 0 à 210 euros par mois. Impossible de s’en tirer* sans l’aide des parents ou d’un petit boulot*. La faute aux États qui veulent une Europe des cerveaux mais avec un effort financier minimum.
Les universités, elles aussi, ont évolué. Elles ont appris à connaître leurs Erasmus. En ce qui concerne ceux qu’elles choisissent pour participer au programme, les universités ont durci les critères de sélection. «On peut envoyer un étudiant folklorique en Erasmus, mais pas un cancre* », confirme une responsable universitaire. La réputation de l’université est en jeu. Cette sélection est basée sur les résultats de l’étudiant, ses connaissances linguistiques et sa personnalité.
Mélange, apprentissage des langues, ouverture intellectuelle. Est-ce suffisant pour concurrencer les États-Unis? Certainement pas, parce qu’Erasmus ne concerne qu’une minorité de jeunes. Mais pour tous ces jeunes, les barrières physiques et mentales du Vieux Continent ne sont plus insurmontables. «Un esprit européen? Oui, j’y crois, s’emballe Roxane. Jamais je ne me serais intéressée à l’Europe sans ce programme».
Erasmus n’est qu’une pierre du grand édifice que les vingt-sept États de l’UE tentent de construire. Mais une pierre qui brille plus que d’autres.
D’après Le Soir (5 octobre 2007)
* L’auberge espagnole: film de Cédric Klapisch dont les protagonistes sont des étudiants Erasmus à Barcelone
* se débrouiller: surmonter des difficultés sans recourir à l’aide des autres
* se prendre en main: (figuré) se prendre en charge, décider d’agir sans dépendre des autres
* faire maigre: disposer de peu d’argent
* s’en tirer: (familier) subvenir à ses propres besoins
* boulot: (familier) travail
* cancre: (familier) étudiant paresseux et nul
RESPUESTAS
COMPRÉHENSION ÉCRITE
Dans les questions ci-dessous, choisissez la réponse qui convient (UNE seule réponse est correcte).
1. D’après le texte, est-ce que les étudiants qui ont eu une bourse Erasmus sont contents de leur expérience ?
- Oui, la plupart d’entre eux sont très contents.
- Ils ont des avis très partagés.
- Non, la plupart ne répéteraient pas l’expérience.
- Ils sont, en général, un peu satisfaits mais pas beaucoup.
2. Quel est, d’après Frédéric, l’intérêt des échanges Erasmus ?
- La possibilité de parler une langue étrangère.
- La possibilité de connaître d’autres institutions universitaires.
- La possibilité de développer sa propre autonomie.
- La possibilité de connaître d’autres étudiants Erasmus.
3. Est-ce que Frédéric a réussi à maîtriser l’allemand grâce à son séjour à Vienne ?
- Oui, tout à fait.
- Non, le séjour a été trop bref.
- Il maîtrisait déjà la langue avant d’aller à Vienne.
- Le texte ne permet pas de le dire.
4. Quel est, d’après Jean-Christophe, l’intérêt du programme Erasmus ?
- Il permet de parler des langues étrangères avec des natifs.
- Il permet de connaître d’autres façons de faire cours.
- Il permet de voyager avec peu d’argent.
- Il permet de neutraliser les patriotismes agressifs et excessifs.
5. Combien d’étudiants Erasmus y a-t-il cette année ?
- Trois millions.
- 100 000.
- Environ un million et demi.
- Le texte ne permet pas de le dire.
6. Est-ce que, d’après le texte, les rémunérations des bourses Erasmus sont suffisantes pour vivre à l’étranger ?
- Non, elles sont tout à fait insuffisantes.
- Oui, les étudiants peuvent même faire des économies.
- Oui, elles sont suffisantes mais pas excessives.
- Ça dépend des destinations.
7. D’après le texte, pourquoi les universités sont-elles plus strictes dans le choix des étudiants qui bénéficient des bourses Erasmus ?
- Parce que les universités étrangères ne veulent pas d’étudiants médiocres.
- Parce qu’ils représentent en Europe leur université d’origine.
- Parce que l’Union européenne ne donne des bourses qu’aux meilleurs étudiants.
- Parce qu’il n’y a pas suffisamment de bourses pour tout le monde.
8. Est-ce que, d’après le texte, le programme Erasmus a contribué à développer le sentiment d’appartenance à l’Europe ?
- Oui, ça renforce le sentiment d’appartenance à l’Union européenne.
- Non, au contraire, on donne beaucoup plus d’importance aux différences entre son pays et les autres.
- Non, les étudiants Erasmus ne croient pas vraiment à l’unité européenne.
- Non, les étudiants Erasmus profitent de leur expérience sans se poser ce genre de questions.
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