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En France, plus qu’une mode, c’est devenu une véritable manie: selon un sondage, un Français sur dix aurait franchi la porte d’un salon de tatouage, au point qu’ils ont plusieurs mois d’attente. Le tattoo tabou, symbole des marginaux, est sorti du ghetto. Il décore maintenant les peaux les plus délicates et les corps d’élite: avocats, médecins, notaires et même ministres s’en cachent de moins en moins. Un effet de mode, sans doute. Un fait d’époque surtout. «Avant, le tattoo était rebelle, aujourd’hui, il est décoratif», constate Jérôme Pierrat, rédacteur en chef de Tatouages Magazine.
Les tatoueurs, comme Roberto, sont très étonnés : «Chaque jour, on voit arriver de nouveaux clients qui veulent de très grosses pièces». Ce n’est plus les discrètes étoiles sur les poignets à la Gisèle Bündchen. Selon Roberto, «les gens veulent du coloré, du visible». «Il y a quinze ans, se faire tatouer sur le cou, les poignets ou les mains équivalait à un suicide social», explique Jérôme Pierrat.
Aujourd’hui, pour copier par exemple David Beckham, c’est une demande courante chez les jeunes, «qui ne sont pas toujours conscients des conséquences». Pour l’anthropologue David Le Breton, «il s’agit d’un processus d’identification aux stars, mais aussi d’une impulsion narcissique. En exhibant son corps tatoué, le message qu’on envoie, c’est: regardez-moi, je suis une oeuvre à moi tout seul!» C’est pourquoi il ne s’agit plus de choisir son motif sur catalogue. Les futurs tatoués veulent des pièces uniques. Des créations d’artistes.
«Contrairement à la mode, par essence éphémère, le tatouage est pérenne, ce n’est pas une banale décalcomanie», prévient Constantin, qui tatoue toute l’élite française. Et il n’est pas facile d’assumer qu’on a un tatouage sous sa blouse de médecin ou son costume de PDG.* «Cacher mes tatouages est devenu une vraie habitude, je ne porte que des manches longues, même en été», raconte ainsi Jean-Paul Cluzel, haut fonctionnaire d’État. L’image doit rester sous contrôle. Samuel Étienne, le présentateur du Journal Télévisé d’une chaîne de télévision, parle volontiers de ses trois grands dragons sur le flanc, la poitrine et la taille, mais se garde bien de les montrer.
Cependant les mentalités évoluent. De plus en plus de filles se font tatouer, de plus en plus de cadres aussi. La France, longtemps en marge des pays anglo-saxons où le tatouage est habituel depuis très longtemps, rattrape son retard. «C’est une véritable lame de fond,*» prédit David Le Breton.
«Bientôt, on assistera à des transformations corporelles de plus en plus radicales». Et peut-être qu’à ce moment-là, la vraie subversion sera le retour à la vraie nudité. Le corps vierge de toute marque.
D’après Le Nouvel Observateur (1er novembre 2012)
* PDG : Président directeur général.
* lame de fond : Fig. Phénomène violent et soudain comme une vague profonde.
RESPUESTAS
COMPRÉHENSION ÉCRITE
1. Quel est le pourcentage de Français qui se font tatouer ?■ 20 %2. D’après le texte, est-ce que le tatouage était à ses débuts socialement mal vu ?
■ 10 %
■ 25 %
■ 1 %
■ Non, mais seulement les jeunes se faisaient tatouer.3. D’après le texte, est-ce que les motifs de ceux qui se font tatouer ont changé au cours du temps ?
■ Au contraire, tous les riches se faisaient tatouer.
■ Oui, parce qu’il était associé à ceux qui vivent en marge de la société.
■ Le tatouage n’était ni bien ni mal vu.
■ Non, le tatouage a toujours été une mode.4. Selon le texte, en quoi le tatouage a-t-il changé ces dernières années ?
■ Oui, avant le tatouage était un signe de rébellion, maintenant les motifs sont purement esthétiques.
■ Non, les motifs pour se faire tatouer ont toujours été esthétiques.
■ Non, ceux qui se font tatouer ont toujours voulu se distinguer des autres.
■ Ceux qui se font tatouer veulent de très petits tatouages.5. Selon le texte, pourquoi les jeunes aujourd’hui se font-ils tatouer ?
■ On ne se fait tatouer que sur des endroits peu visibles.
■ On demande de plus en plus de gros tatouages.
■ On demande surtout des représentations discrètes d’étoiles.
■ Pour montrer qu’ils appartiennent à des bandes.6. Selon le texte, est-ce que les jeunes refusent de montrer leurs tatouages ?
■ Pour imiter leurs idoles et se distinguer des autres.
■ Pour démontrer leur esprit rebelle.
■ Pour se sentir membres d’une communauté.
■ Oui, parce que leurs parents ne veulent pas qu’ils se fassent tatouer.
■ Non, parce que le tatouage est un signe de rébellion.
■ Oui, parce qu’ils sont conscients que le tatouage est socialement mal vu.
■ Non, parce que chez les jeunes le tatouage a aussi une composante exhibitionniste.
7. Selon le texte, est-ce que les gens qui occupent une position socialement privilégiée se font tatouer?
■ Oui, mais en général ils cachent leurs tatouages.8. Est-ce que, selon David Le Breton, le tatouage est une mode passagère ?
■ Non, c’est seulement les jeunes qui se font tatouer.
■ Non, parce que le tatouage est associé aux marginaux.
■ Oui, et, en plus, ils les montrent sans problème.
■ Oui, comme toutes les modes, c’est un phénomène éphémère.
■ Non, c’est le début d’un processus qui va se développer.
■ Oui, cette mode sera sans aucun doute remplacée par une autre.
■ Le texte ne permet pas de le dire.
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