>Exámenes selectividad francés Cataluña resueltos
Victor ne décolère* pas. «Cette nuit, comme chaque nuit ou presque, je n’ai pas pu trouver de lit pour un patient qui vient de se casser la jambe!», explique ce jeune interne en chirurgie orthopédique d’un grand hôpital parisien. Il a bien appelé des camarades qui travaillent dans d’autres hôpitaux, mais chaque fois il s’est entendu dire: «Désolé, Victor, nous non plus, nous n’avons plus de place!» «C’est minant —dit Victor—. On ne peut plus soigner correctement les malades. Et quand toute la société passe aux 35 heures, nous, comme des imbéciles, on fait plus de 70 heures par semaine sans aucune compensation financière. Le voilà, le plus beau métier du monde!»
Cherchez l’erreur. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la France est championne du monde en matière de santé publique. En 2000, les Français ont dépensé plus de 922 milliards de francs pour se soigner. Les médecins n’ont jamais été aussi nombreux. Le nombre des infirmières, lui non plus, n’a cessé d’augmenter.
Et pourtant. Dans les hôpitaux, faute de bras, on ferme des lits. 8 000 médecins étrangers, sous-payés, assurent 70 % des gardes de nuit. En province, il faut attendre des mois pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmo. Quant aux généralistes, ils ne trouvent pas de remplaçants pour les vacances.
Pas étonnant dans ces conditions qu’infirmières et médecins craquent parfois. «C’est une spirale dangereuse que l’on observe dans les professions de santé, comme dans toutes celles qui sont confrontées à des publics en difficulté —explique Philippe Davesies, enseignant chercheur à la faculté de Lyon-I—. Toutes les études internationales l’ont prouvé depuis longtemps. Cette spirale naît du déséquilibre entre ce que vous voulez faire, votre engagement, et les moyens dont vous disposez. D’où des suicides, des dépressions, et une attirance vers l’alcool et les drogues». Claude Marty, infirmière au service de traumatologie dans un hôpital de Toulouse, ne veut plus continuer: «Je vais prendre ma retraite sans avoir tous mes points. Vous donnez, vous donnez, et les gens finissent par vous prendre votre vitalité».
D’après Le Nouvel Observateur, du 13 au 19 septembre 2001
* Craquer : déprimer.* Ne pas décolérer : ne pas cesser d’être en colère.
RESPUESTAS
COMPRÉHENSION ÉCRITE
I. Répondez aux questions ci-dessous. Puis recopiez les mots ou expressions du texte sur lesquels se fondent vos répliques.
1. Est-ce que le manque de lits d’hôpitaux est une situation exceptionnelle ?
Non, ce n’est pas du tout exceptionnel, au contraire, il s’agit d’une situation très courante, qui se produit souvent et partout. “”Cette nuit, comme chaque nuit ou presque, je n’ai pas pu trouver de lit pour un patient qui vient de se casser la jambe !”, explique ce jeune interne en chirurgie orthopédique d’un grand hôpital parisien. Il a bien appelé des camarades qui travaillent dans d’autres hôpitaux, mais chaque fois il s’est entendu dire : “Désolé, Victor, nous non plus, nous n’avons plus de place !””.
[No cal que l’alumne copiï tot el text que s’ha transcrit. La resposta és vàlida si ha copiat una part rellevant del que s’ha transcrit].
2. Est-ce que Victor pense que les horaires de travail dans la santé sont meilleurs que dans d’autres domaines ?
Non, au contraire, il pense qu’ils sont bien pires. Et quand toute la société passe aux 35 heures, nous, comme des imbéciles, on fait plus de 70 heures par semaine sans aucune compensation financière”.
3. Est-ce que le nombre de médecins a baissé ces dernières années en France ?
Non, au contraire, le nombre de médecins a augmenté. “Les médecins n’ont jamais été aussi nombreux”.
4. Est-ce que, d’après le texte, la situation est meilleure en province ?
Non, la situation n’est pas meilleure en province. “En province, il faut attendre des mois pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmo. Quant aux généralistes, ils ne trouvent pas de remplaçants pour les vacances”.
5. Quelles sont, d’après les spécialistes, les principales causes des crises personnelles du personnel sanitaire ?
Les principales causes des crises personnelles du personnel sanitaire, on les retrouve dans le déséquilibre qu’il y a entre ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils peuvent faire avec les moyens dont ils disposent. “Cette spirale naît du déséquilibre entre ce que vous voulez faire, votre engagement, et les moyens dont vous disposez”.
II. Répondez à la question suivante en justifiant votre réponse :
6. Victor dit à un moment donné : « Le voilà, le plus beau métier du monde ! ». Quel est le sens de cette exclamation d’après le texte ?
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