À quelques jours de son assemblée générale, Yves Guillemot, le PDG d’Ubisoft est confiant. Le champion français du jeu vidéo confirme ses objectifs annuels et prévoit une croissance de 20% cette année. Guillemot rejette toute idée de mariage avec Electronic Arts, expliquant que la convergence entre les industries de l’Internet et du jeu vidéo offre de nombreuses combinaisons.
Capital.fr : Quel rythme de croissance attendez-vous cette année ?
Yves Guillemot : Depuis janvier, les ventes de jeux ont progressé de 30% aux États-Unis et en Europe. Ce rythme devrait ralentir car de nombreux jeux à succès ont été lancés au cours du premier semestre. Sur l’ensemble de 2008, le marché devrait progresser de 20%. Nous attendons encore une année de croissance en 2009 avec une hausse des ventes d’au moins 10%.
Capital.fr : Avec le ralentissement économique, comment expliquez-vous la bonne évolution de l’industrie du jeu vidéo ?
Y.G. : Le marché du jeu se développe progressivement, grâce à la montée en puissance de la Wii ou de la DS de Nintendo. Ces consoles offrent de nouvelles façons de jouer, comme certains jeux (Guitar Hero), qui permettent l’arrivée de nouveaux joueurs. Si le joueur type était jusqu’à présent un garçon âgé de 6 à 40 ans, aujourd’hui les filles de 8 à 12 ans et les femmes de plus de 40 ans prennent une place croissante.
Capital.fr : Quels bénéfices réalisez-vous avec Nintendo ?
Y.G. : Aujourd’hui, Nintendo représente près d’un tiers de notre chiffre d’affaires. Et ce niveau devrait continuer à augmenter au détriment des jeux pour ordinateurs. Nintendo, qui a créé une nouvelle façon de jouer avec des jeux dits « casual » (= des jeux familiaux, plus faciles à jouer), devrait maintenir sa position privilégiée, même si ses concurrents, comme Microsoft, ont baissé le prix de leurs machines.
Capital.fr : Produire un jeu coûte de plus en plus cher, comment faites-vous ?
Y. G. : Produire un jeu « casual » coûte en moyenne 1 million d’euros, et il faut compter jusqu'à 20 millions pour un jeu haut de gamme. Dans ces conditions, un éditeur doit atteindre une certaine taille pour pouvoir consentir d’importantes dépenses en recherche et développement et assurer le développement de plusieurs jeux. L’objectif est de ne pas dépendre du succès d’un seul titre.
Capital.fr : Un rapprochement entre Electronic Arts et Ubisoft serait-il souhaitable pour concentrer le capital?
Y. G. : Chaque entreprise a son propre fonctionnement et a su développer des succès grâce à sa gestion, ses équipes. Et même si une fusion n’est pas impossible, il est toujours difficile d’unir des équipes si opposées. Aujourd’hui, Ubisoft, qui enregistre une forte croissance, doit rester indépendant.
Capital.fr : Quand allez-vous commercialiser sur le marché des jeux massivement multijoueur sur Internet ?
Y. G.: Nous sommes en effet absents de ce marché, mais nous comptons dès l’an prochain lancer un jeu massivement multijoueur « light ». C'est-à-dire que notre jeu sera accessible gratuitement, mais il faudra ensuite payer un abonnement mensuel. Et si les premiers jeux seront des RPG (= jeux vidéo de rôle) destinés à un public de joueurs passionnés, nous devrions rapidement lancer des jeux plus grand public.
Source: www.capital.fr
(Texte adapté pour cette épreuve)
COMPRÉHENSION ÉCRITE
Lisez l’interview suivante. Choisissez ensuite l’option correcte parmi celles qui sont proposées. Écrivez dans la grille la lettre (a, b ou c) qui correspond à chaque phrase, comme dans l’exemple 0.
0. Yves Guillemot :
a. dirige une entreprise de jeux vidéo. X
b. est un le meilleur concepteur de jeux vidéo français.
c. travaille au Ministère de l’Industrie.
1. Yves Guillemot :
a. est prêt à acheter la compagnie Electronic Arts.
b. ne veut pas s´allier à la compagnie Electronic Arts. X
c. refuse de se marier avec la présidente d´Electronic Arts.
2. Les ventes des jeux vidéo :
a. augmenteront en 2008. X
b. baisseront en 2008.
c. ont ralenti début 2008.
3. Le marché du jeu vidéo progresse car :
a. la clientèle s’est diversifiée. X
b. le prix des consoles a baissé.
c. les femmes achètent plus que les hommes.
4. D’après Yves Guillemot, Nintendo :
a. restera leader sur le marché du jeu. X
b. va se faire dépasser par Microsoft.
c. vend trois fois plus que ses concurrents.
5. À cause du prix élevé des jeux, les gros fabricants :
a. développent des jeux moins chers.
b. se concentrent sur la création d’un seul jeu.
c. travaillent sur plusieurs jeux à la fois. X
6. Electronic Arts et Ubisoft :
a. fonctionnent avec les mêmes équipes.
b. ont une politique d’entreprise semblable.
c. travaillent de façon très différente. X
7. Yves Guillemot explique que la société Ubisoft :
a. a l’intention de créer son propre jeu multijoueur. X
b. compte actuellement un jeu multijoueur.
c. est un spécialiste du jeu multijoueur.
8. Un jeu « light », c’est :
a. un jeu accessible à tout public.
b. un jeu de rôle pour des passionnés.
c. un jeu gratuit pendant une période d’essai. X
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